Pendant sa résidence à La Charpente des fauves, Nana Quinn travaillera à la mise en performance de son prochain livre, à paraître au printemps 2026 aux Éditions du Noroît. Depuis quatre ans, Nana n’a pas de téléphone intelligent ni de wifi chez iel. Quand la nuit tombe et que le silence gagne enfin les rues, iel se me retrouve seul·e dans un espace hors du temps, sans soleil et sans contraintes. Dans cet état de recul face au monde, iel a commencé à observer ma vie comme s’il s’agissait d’une chose étrangère ou d’un rêve, s’adressant à iel-même. Les poèmes du livre, écrits à la deuxième personne du singulier, recensent un quotidien à caractère surréaliste au fond duquel les mêmes questions persistent en filigrane : qu’est-ce qui nous relie au monde des vivants? Devant « La banalité de l’existence, cette poupée de cire en train de fondre sur le calorifère », pourquoi choisir de rester en vie?